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Tannhauser's Gate

Tannhauser's Gate

Lectures, chroniques, interviews, news, polars et romans noir, sf et fantasy


Entretien avec Tim Willocks pour "La mort selon Turner"

Publié par Tannhauser sur 26 Octobre 2018, 13:07pm

Catégories : #Tim Willocks, #La mort selon Turner, #Memo from Turner, #Sonatine, #Jonathan Cape, #Interviews

Voilà l'entretien avec Tim Willocks pour son grand roman "La mort selon Turner". Attention, il y aura quelques spoilers, il y a quelques questions revenant sur des scènes du livre.

 

 

Tout d'abord, laissez-moi vous remercier une nouvelle fois de prendre le temps pour cet entretien, c'est toujours un plaisir ! Vous étiez récemment à Paris pour une rencontre et à Toulouse pour Toulouse Polars Sud, je peux vous demander comment ça s'est passé ?

 

J'étais à Pau et Toulouse, les deux festivals ont été des grandes réussites, avec de bons écrivains et beaucoup de gens bien.

 

Lors de notre dernier entretien, vous parliez de vous reposer un petit peu après l'écriture des « Douze enfants de Paris » en écrivant une sorte de sombre western se déroulant dans l'Australie du XIXe siècle. « La mort selon Turner » se déroule en Afrique du Sud, je peux vous demander ce qui vous a fait changer d'avis et est-ce que l'écriture de ce roman vous apporté le repos escompté ?

 

Je bataille encore avec la tentation d'une épopée du XIXe siècle en Australie ; je ne suis pas encore sûr de la façon de la raconter. J'ai l'histoire mais je ne suis pas encore sûr de comment gérer le point de vue narratif ou de qui devrait la raconter. C'est une des plus importantes décisions, et c'est parfois difficile de trouver la réponse. Je pense que les romanciers du XIXe siècle étaient beaucoup plus flexibles avec la narration que nous le sommes aujourd'hui. Les règles sont pétrifiées, c'est difficile de briser la prison du style indirect libre à la troisième personne. J'avais un problème similaire avec « Turner », est-ce que le protagoniste était Turner ou Margot ? J'ai décidé que c'était Margot, même si Turner est le héros. C'est un problème très intéressant. « Turner » est aussi une sorte de western, et oui, c'était une pause rafraîchissante après le XVIe siècle et le style qu'il nécessite.

 

Comment vous sentiez-vous en retournant à un roman se déroulant de nos jours après « La Religion » et « Les douze enfants de Paris » ? Est-ce que vous pensez que votre écriture change entre un roman avec un arrière-plan historique et un roman contemporain ?

 

Dans la vie, tout bouge plus vite dans un décor contemporain, donc le style doit refléter cela dans la langue, l'intrigue, le dialogue et dans l'action. Le flot de l'information en particulier est incroyablement rapide dans le monde moderne, je parle de l'information entre les personnages. Aujourd'hui cela prend quelques secondes. A l'époque de Tannhauser, cela pouvait prendre des semaines, personne ne pouvait savoir ce qu'il se passait à n'importe quel moment où que ce soit. Même dans les années 90, comme dans mes premiers romans, vous pouviez jouer avec l'intrigue sur la difficulté de communication avant les téléphones portables, ils ne pouvaient pas facilement avertir ou appeler à l'aide. Les différentes extrêmes soulèvent des des défis différents concernant l'intrigue, vous avez juste à travailler avec les différentes réalités.

 

Est-ce que vous avez fait quelques recherches pour ce roman, êtes-vous allé en Afrique du Sud, ou avez-vous lu des écrivains sud-africains comme Wessel Ebersohn, Roger Smith, Mike Nicol, ou peut-être André Brink ?

 

Je ne suis jamais allé en Afrique du Sud, mais en fait je ne suis jamais vraiment allé là où se déroule une histoire avant de l'écrire. Je suis allé à Paris et à Malte, mais pas au XVIe siècle. J'admire J M Coetzee et Deon Meyer. Suivant la tradition d'une multitude d'écrivains, je choisis le décor qui sert le mieux l'histoire que je veux raconter. Ce décor est pas définition toujours un fantasme, même si c'est la rue dans laquelle vous avez grandi. Un roman n'a pas vraiment d'existence en dehors de l'imagination des lecteurs : c'est le seul endroit dans lequel le monde de l'histoire existe. J'ai fait des recherches sur les lieux, les politiques, les mines de manganèse, et toutes sortes de choses nécessaires à l'histoire, telles que les cartes des réseaux téléphoniques dans les zones reculées. J'ai besoin de savoir si les événements sont plausibles ou crédibles ; c'était une des raisons pour lesquelles j'ai choisi l'Afrique du Sud, certains événements réels là-bas sont plus extrêmes que quoi que ce soit tiré du roman, surtout en ce qui concerne la corruption et la violence. Globalement, les personnages me disent ce que j'ai besoin de savoir pour que l'histoire avance.

 

Quelles sont les différences essentielles entre Turner et Tannhauser ? A votre avis, que penserait Turner si jamais il lisait les aventures de Mattias ?

 

Ce sont des hommes différents, issus de mondes très différents avec différentes limites morales, pourtant ils trouvent tous les deux leurs origines dans des vies d'oppression. Tannhauser a été réduit en esclavage quand il était très jeune, Turner a grandi sous le carcan de l'apartheid. Chacun a du forger son propre chemin dans la vie, sans aucun privilège ou avantage extérieur. Cela leur a donné à tous les deux un fort instinct de survie, une méfiance des autorités politiques, ils sont tous les deux déterminés à suivre leur propre route. La grande différence est leur attitude à l'égard de la loi. Mattias n'a ni foi ni respect en elle, car il y voit simplement un moyen que les puissants ont truqué pour se protéger et parvenir à leurs fins. Ça n'a pas beaucoup changé depuis, et Turner en est conscient, mais il y voit aussi l'unique façon pour lui de contribuer à une société plus juste.

Mattias ne se soucie pas vraiment de rendre la société meilleure. A quoi bon améliorer l'enfer ? Mais je pense que Turner comprendrait d'où vient Mattias, il admirerait, peut-être même envierait sa liberté et son coté amoral. Cependant, je suis sûr que Tannhauser aurait gardé la malette à la fin.

 

Je vous en ai déjà un peu parlé, mais j'aimerais revenir sur ce sujet si vous êtes d'accord. Turner me faisait beaucoup penser au personnage de Richard Stark Parker, son nom, sa froideur, son coté méthodique, sans émotions, quasi-clinique (comment il vérifie son pouls à plusieurs moments), mais tout cela est surtout en apparence, intérieurement c'est une toute autre histoire. Ensuite, comment il revient et obtient la justice recherchée, après avoir été laissé au milieu de nulle part pour mourir. Vous m'aviez dit que vous avez lu Richard Stark, mais je me demandais si vous y pensiez en écrivant le roman ?

 

 

Je n'avais pas Parker en tête mais il est toujours en moi parce que j'ai adoré ces romans dans ma jeunesse, et c'est là que les vraies influences prennent racine. J'ai une affection particulière pour Parker car ma mère m'avait dit une fois « Tu ne devrais pas lire cette saleté ! ». Ce qui, bien sûr, n'a fait qu'accroître ma dévotion. Parker, le criminel impitoyable, et Turner, le flic incorruptible sont opposés moralement, mais leur façon de parvenir à leur fin est identique. Tous les deux prennent chaque problème comme il vient, et l'attaque sans détours, sans perte de temps, d'énergie, et sans réactions émotionnelles.

Mais les bons chirurgiens sont aussi comme ça. Ou ils ont appris à l'être. Des interventions chirurgicales peuvent souvent provoquer le choc, la surprise, l'horreur, la pitié, le dégoût, la peur, le doute de soi, toutes sortes de moments où on se dit « Oh putain ! ». Mais dans les quelques secondes nécessaires au traitement de cette émotion, vous pouvez suturer une artère, prendre un scalpel, sauver une vie ; vous pouvez retourner la situation, ou l'aggraver. Vous ne pouvez pas récupérer ces secondes si vous les gaspiller en émotions. Ça peut sembler froid, mais c'est juste pragmatique. En période de crise, les émotions ne sont pas vraiment utiles, agir calmement est la seule chose qui importe. Quand j'étais un jeune médecin, j'entendais les gens se plaindre que les chirurgiens étaient froids. Je me disais : « Quel idiot voudrait un chirurgien bouillant ? »

 

« Tout le monde est raciste quand il le faut » déclare Turner dans le roman, vous êtes d'accord ?

 

Le racisme est un phénomène très compliqué, mais au risque de trop simplifier, oui, je le suis. Quand on se sent menacé, quand le stress, l'anxiété deviennent trop à supporter, quand on est déstabilisé (ce qui est souvent le cas), on cherche des repères, des points de différences pour expliquer notre gêne, nos faiblesses, nos échecs, et pour justifier notre hostilité, même si tout cela est déplacé. Nous sommes prompts au transfert et nous adorons blâmer. La Chrétienté, et par extension la conscience occidentale, en sont criblées. Le racisme est une forme de préjudice très facile, car la différence est tellement visible, et la vue est un sens très puissant pour nos cerveaux préhistoriques. La logique derrière tout ça est tordue et venimeuse, mais le fait que nous y soyons enclins fait parie de chacun de nous, les procédés d'apprentissage faussés sont quasi-universels, c'est pourquoi nous devons tous nous efforcer consciemment de dépasser tout cela.

 

« L'étranger » de Camus est important pour Margot dans le roman, est-ce que vous pouvez nous dire ce que ce roman représente pour vous ?

 

 

Il représente quasiment la même chose que pour Margot, c'était une grande révélation pour moi de le découvrir durant mon adolescence dans ce marasme culturel qu'était le nord de l'Angleterre. Il m'a aidé à réaliser que la vie contenait bien plus de possibilités que ce qu'on m'avait dit ou que ce que j'imaginais. C'était un passage vers d'autres mondes et Camus m'a permis de l'arpenter. Ce n'est pas une interprétation du texte, qui est très complexe, mais c'était une sorte de talisman de libération pour moi.

 

« Les douze enfants de Paris » se déroule sur 36 heures environ (je pense toujours que le rythme du roman était incroyable, soit dit en passant), « La mort selon Turner » se déroule du dimanche matin à mardi matin, vous aimez jouez avec une courte durée pour raconter une histoire, qu'est-ce que cela change quand vous écrivez ?

 

Cela amplifie l'intensité dramatique, comme disait Aristote. Ça me laisse aussi moins de trous à remplir. Je me demande toujours ce que font les personnages quand ils ne sont pas impliqués dans l'histoire. Ils dorment ? Ils regardent la télé ? Si c'est le cas, quelque chose ne va pas. Si une histoire est excitante comme je le souhaite, il ne devrait pas y avoir de temps pour quoi que ce soit d'autre. C'est pourquoi une courte période force le rythme et garde les personnages sur la brèche. Et moi aussi, je dois les laisser avancer, mais en fait c'est souvent le contraire, ce sont eux qui me font avancer.

 

Vous avez créé des superbes personnages, je ne vais pas répéter ce que je pense de Tannhauser ou de Grymonde, et maintenant Turner les rejoint, mais j'aimerais aussi parler de vos personnages féminins. Il y avait Amparo et Carla, Alice, Pascale et Estelle...Margot est vraiment intéressante aussi, c'est une grande « bad girl », comment est-ce que vous la décririez ? Elle et Turner se ressemblent un peu, ils ont tous les deux été marqués par la mort et la violence.

 

Margot est une adversaire très forte, mais je n'ai jamais pensé à elle comme étant « mauvaise ». D'une certaine façon, je compatis plus avec elle qu'avec Turner. Je trouve sa façon de penser raisonnable et juste. Elle a raison en disant qu'un millier de pauvres filles meurent sur le trottoir chaque jour tout autour du monde, et tout le monde s'en fout, y compris vous et moi. Elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour réparer les torts de son fils d'une façon productive et intelligente. Dans un monde – notre monde – qui semble être systématiquement corrompu aux plus hauts niveaux du pouvoir, sa version de la corruption est positivement éclairé. Elle a ses propres raisons de ne pas vouloir être malmenée par les autorités. Elle ne cherche pas la violence, elle n'en est pas l'initiatrice. Mais une série d'événements et de personnages s'additionne pour entraîner le tout hors de contrôle, ce qui est l'allégorie plus politique de l'histoire. Ils sont semblables du point de vue de la force de leurs convictions, et oui, du point de vue de la souffrance intérieure qui demeure en eux. L'histoire centrale est vraiment la tragédie de Margot Le Roux, une personne grandiose abattue par les mêmes faiblesses fatales qui la rendaient grandiose.

 

Il y a un moment que j'aime beaucoup dans le roman où Margot donne sa vision des échecs, ça m'a rappelé une autre vision de ce jeu dans « The Wire ». Voilà la vidéo :

 

"It's the Queen, she's smart, she's fierce..."

Est-ce que vous avez regardé cette série ? J'aimerais avoir votre opinion sur cette vision, comment la vision et l'explication des échecs sont façonnées par leurs vies et leurs environnements.

 

Oui, j'adore The Wire, et j'ai regardé chaque saison au moins deux fois. C'est une scène brillante, ça démontre l'incroyable pouvoir symbolique des échecs par rapport à la vie, leurs vies en tant que pions prêts à êtres sacrifiés sans merci. La vision donnée par The Wire s'applique aux politiques sous lesquelles nous vivons tous. Les échecs ont été créés en Inde il y a des milliers d'années, et encore aujourd'hui, à l'heure des jeux numériques, c'est pratiqué par toujours plus de monde. Je me suis retrouvé en train de jouer aux échecs en ligne avec des personnes du Brésil, de Russie, du Nigeria, de partout. Je ne peux pas penser à un autre moyen par lequel on peut s'engager en esprit avec un inconnu venant de l'autre coté de la planète. C'est beaucoup plus qu'un jeu, certainement une forme d'art, ça peut générer une pure beauté, et une confrontation émotionnelle, psychologique et intellectuelle avec soi-même.

 

J'aimerais parler un peu de la scène des distillateurs solaires, si vous voulez bien. C'est une scène incroyable, je pense que beaucoup de personnes vont vous en parler. Je vais sûrement chercher trop loin, mais toute la conversation entre Rudy et Turner pourrait presque être lue comme la première hallucination de Turner. Même si il n'est pas resté sans eau depuis si longtemps, ça peut être vu comme un moyen pour son esprit de supporter ce qu'il est sur le point de faire. C'est presque la bénédiction de Rudy qui l'aide à franchir le pas.

 

Je n'y avais pas pensé comme ça, mais c'est parfaitement valable. Le roman que vous lisez devient votre roman, et seulement le votre. Il n'appartient plus à l'auteur. La scène a certainement un coté hallucinatoire. Et comme le dit le Juge dans « Méridien de sang », « les souvenirs des hommes sont incertains et le passé qui était diffère peu du passé qui n'était pas ». J'aime le fait que Rudy, qui est le personnage le moins plaisant du roman, m'a surpris en ayant cette sorte de courage face à la mort. Ça me semblait vrai et, bien que cruel, vrai et fidèle à sa vie, sa terre.Toute la scène s'est déroulée avec plus de profondeur que ce que j'avais planifié. J'avais en tête l'idée que Turner allait mettre le feu à la voiture et le bushman viendrait le sauver. Ensuite, que Turner ne prendrait que le sang. Et ensuite, Rudy n'était pas mort. Du coup, la logique engendrée par la réalité demandait encore plus. Dans un sens, Turner a décidé de tout, pas moi.

 

Lors de la rencontre à l'Ecume des pages, vous avez dit que vous ne seriez pas contre écrire d'autres romans mettant en scène Turner. Je peux vous demander ce que vous aimeriez explorer avec lui ? Personnellement, je serais plus qu'heureux d'en apprendre un peu plus sur comment il est devenu ce qu'il est et sur ce qui s'est passé après la mort de sa sœur.

 

J'aimerais explorer sa réaction aux événements de ce roman, qui sont épouvantables et contraires à tout ce qu'il aurait pu prévoir au début. Sa vision de lui-même et ce en quoi il croit sont remis en question. J'ai écris quelques scènes dans ma tête, Turner étant obligé de suivre à une psychothérapie, défiant le psy, ne dévoilant rien, mais ayant toujours ses propres pensées. Et puis étant à nouveau appelé et jeté dans une aventure... mais je ne sais pas quelle aventure ce serait. Si, et quand je le sais, je l'écrirais probablement parce que c'est un riche personnage. Un peu plus sur ses antécédents peut toujours être intéressant.

 

Est-ce vous pouvez nous parler de vos projets, s'il y a du neuf concernant un nouveau roman avec Tannhauser ou à propos de « Doglands » ?

 

Je réfléchis sur quelques idées avec Tannhauser et sa famille qui deviennent les victimes d'un chasseur de sorcières au XVIè siècle dans le Languedoc, ce qui n'était pas marrant à l'époque. C'est difficile de trouver une histoire qui corresponde à sa stature, mais j'y suis presque. J'ai commencé une fois un livre de Furgul – Doglines – mais l'élan est passé et j'ai été emporté par d'autres chose (la paternité n'étant pas la moindre).

 

De nombreux romans vont être adaptés en films ou séries tv, tels que les romans de Megan Abbott « Vilaines filles » et « Fièvre », « Darktown » de Thomas Mullen, « Bluebird, bluebird » d'Attica Locke, les romans mettant en scène Cass Neary d'Elizabeth Hand, « Lovecraft Country » de Matt Ruff... J'ai lu que « Green River » avait été adapté dans les années 90 je crois, je me demandais si vous aviez déjà été contacté pour une possible adaptation de vos autres romans ?

 

Beaucoup de gens ont voulu adapter Green River au fil des ans, mais jusqu'ici aucun ne l'a fait, ceci étant dit, Jon Bernthal a une option aujourd'hui. Plusieurs options pour la Religion sont venues et sont reparties. Je suis aussi en train de travailler sur une adaptation des Douze enfants de Paris pour Sydney Gallonde à Paris. Vous ne pouvez jamais croire ces choses jusqu'à ce que les caméras tournent, et même dans ce cas, le résultat peut être décevant. Mais bon, c'est le showbiz.

 

Dernière question, est-ce qu'il y a un livre que vous avez lu ou un film que vous avez vu qui vous a vraiment emballé récemment ?

 

J'aimerais avoir une liste, mais ces jours-ci je dois malheureusement réfléchir vraiment beaucoup pour répondre à cette question. Je n'ai pas été époustouflé par quoi que ce soit de nouveau depuis longtemps, mais des anciens favoris ont toujours le pouvoir de vous époustoufler une nouvelle fois, parfois d'une façon encore plus puissante que jamais grâce à une meilleure compréhension de l'ingéniosité de leur création. Je pense que nous sommes plus effrayés que jamais de nous confronter à notre vérité avec les films et les livres. 

J'ai récemment re-regardé « The wild bunch » (j'adore le titre français « La horde sauvage »), et « Unforgiven », j'étais impressionné par la trame complexe et entrecroisée des personnages des thèmes dans les deux films, ainsi que la profonde ambiguïté morale. Eastwood délirant dans la tempête, juste sous un drapeau américain, en criant qu'il va « tous vous tuer espèce de fils de pute » (y compris femmes et enfants) demeure une image radicalement dérangeante.

 

 

 

 

Encore merci à Tim Willocks pour cet entretien, maintenant allez lire tous ses romans, et regardez The Wire, une des meilleures séries de tous les temps.

 

L'entretien pour "La Religion"

L'entretien pour "Les douze enfants de Paris"

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W
Bravo à toi ! Mis en lien chez nous.
Répondre
Merci beaucoup ! Je ne pouvais pas laisser passer l'occasion...

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